Je voudrais m’intéresser dans cette partie à un point d’analyse vu dans les conférences et traité dans lors du stage S4.
Il s’agit de la différenciation de la pédagogie, mais plus par rapport aux différents profils d’élèves (auditif, visuel,…)
En fonction de tous les types de systèmes cognitifs, il est important de pouvoir varier ces support d’enseignements afin de toucher le plus d’élèves possibles. Étant dans une branche artistique, il est encore plus évident pour nous, futur enseignant dans les arts appliqués, de mesurer l’importance de la présentation d’un cours, pour pouvoir transmettre au mieux son contenu.
Nous pouvons répertorier plusieurs supports d’exercices :
-support écrit
-support « oral »
-dessin, schéma, images
-une vidéo (visuel)
-internet (vidéo clip, tutoriel ?)
-le mouvement, la manipulation
- …
Sans l’avoir mis en œuvre, je m’étais « amuser » (oui je peux employer ce verbe ici !) à passer un cours sur l’histoire de l’art du mobilier (de la Renaissance) d’une version classique en iconographie annoté + textes à un support « bandes dessinées ». Le résultat est intéressant même s’il me reste quelques points de détails à régler. J’ai eu cette idée, suite à une conférence ou l’intervenant parler d’un professeur en philosophie qui faisait ces cours en bandes dessinées, je me suis dit que cela pouvais aussi marcher pour ma discipline, qui plus est en histoire de l’art, qui reste un enseignement très théorique et parfois, je le comprends, un peu rébarbatif… Pour mettre en œuvre ce projet de bandes dessinées, j’ai utilisé un logiciel, libre de droit (version d’évaluation) qui me permettait très facilement de travailler, sur les bulles, la trame des cases, la mise en place des images (meubles) et du personnage qui narre le cours (changement d’échelles…). En complément, on peut en plus très aisément imaginer une séquence avec les élèves sur la bande dessinée et le travail autour de l’image, de la composition, et du scénario (avec le professeur de français ?)…
Exemple sur un cours d'histoire de l'art (version classique)
Version BD
En sachant la diversité des systèmes cognitifs présents dans une classe d’élèves et de la diversité des supports envisageables, il faut pouvoir varier dans une même séance, les différents médias, pour toucher et intéresser le plus d’élèves possibles. Sans non plus tomber dans le piège de la surenchère, on ne peut pas nier l’efficacité d’un solide cours sur papier (pour laisser une trace).
Afin de laisser une trace, je me suis aussi laissé tenter par la tenue d’un cahier de texte sur internet, où je publiais les cours au fur et à mesure de l’avancement chronologique. Mon journal de bord n’a pas franchement eu le succès escompté, mais cela était une bonne expérience pour ce qui était de l’innovation et de la mise en œuvre de mon cours.
Cette première partie sur les différents supports de cours me permet d’aborder un autre domaine qui la méthodologie et la didactique. Ces deux notions sont fondamentales pour la transmission du savoir. Un peu abstraites au départ, je me suis vite rendu compte de leurs importances lors du stage S4. Tout autant que l’objectif, les pré-requis,… les outils méthodologiques sont essentiels pour la réussite de l’élève. Concrètement il s’agit par exemple de se pencher sur la démarche, comme une sorte de mode d’emploi, que l’on peut donner aux élèves afin qu’il puisse gagner en autonomie lors de son travail. Là aussi les outils méthodologiques peuvent être travailles selon différents supports pour améliorer le côté didactique : des supports papier sous forme d’un enchainement d’étapes numérotées (mode d’emploi) contenu sur un A4, ou sous forme d’un tutoriel informatique, comme ce que l’on voit sur internet par exemple. Je n’ai pas testé ce dernier moyen méthodologique et didactique lors de mon stage en responsabilité, mais je suis persuadé que c’est un des moyens qui caractérisera le futur du métier d’enseignant dans les décennies à venir.
Exemple d'un "outils méthodologique" pour l'analyse fonctionnelle d'un mobilier
Enfin et en relation avec les conférences mais aussi avec mon point de vue personnel, j’ai toujours vu le travail comme un amusement et j’essayerai de faire transparaître cette attitude dans la conception de mes futurs séquences, car je suis persuadé qu’on apprend plus facilement lorsque l’on s’amuse.