1. Agir en fonctionnaire de l’État de façon éthique et responsable
Cette première partie qui parait dans certains cas évidente car résultant du bon sens, doit tout de même nécessité une attention particulière ; tout d’abord l’image que l’on renvoi comme notre tenue vestimentaire, notre façon d’être, notre assiduité… c’est une point implorant car nous enseignons dans la majorité des cas face à des jeunes qui sont en recherche d’exemple ou d’images auxquelles ils peuvent s’identifier.
2. Maîtriser la langue française pour enseigner et communiquer
C’est « le » point : maîtriser la langue française pour enseigner et communiquer, qui me pose encore difficultés. Rien d’handicapant au point d’être incompréhensible, mais la vitesse de mon débit de parole, certains mots que « j’avale » et certains termes plus issus du langage familier, viennent parasiter mon discours. Comment améliorer mon élocution ? Faire un travail sur moi-même, réapprendre à parler volontairement doucement, « s’entendre » sur un didactophone pour me rendre compte de ma parole.
3. Maîtriser les disciplines et avoir une bonne culture générale
Je crois qu’à l’inverse de la compétence n°2, c’est un point qui pose moins de problèmes. Mais attention, maîtriser une discipline et avoir une bonne culture générale est un entrainement de tous les jours. Comme un sportif, nous devons travailler un peu tous les jours nos acquis pour ainsi s’améliorer toujours un petit peu.
4. Concevoir et mettre en œuvre son enseignement
Cette compétence est la résultante du travail fourni lors des modules d’enseignements reçus à l’IUFM. C’est le cœur du métier de l’enseignant. Lors du stage S4 en responsabilité, j’ai consacré une partie importante de mon travail dans l’élaboration de mon enseignement, concrètement je voulais rendre le plus intelligible possible mes cours en réfléchissant à la didactique. Mais je réalise je n’ai encore qu’effleuré les possibilités offertes par la « science » de la didactique…Dans le futur j’essaierai de m’inspirer des tutoriels par exemple (vidéo), mais aussi amélioré mes démonstrations…
5. Organiser le travail de la classe
Le travail de la classe est important car il a un impact sur la mise en œuvre de son enseignement. J’ai eu la chance et le plaisir de pouvoir organiser mon travail dans des contextes faciles. Mais je me suis rendu compte qu’il faut bien se préparer (photocopies, matériel professeurs et élèves) et qu’il faut bien arriver à l’avance pour pouvoir organiser le travail de la classe de manière sereine.
6. Prendre en compte la diversité des élèves
Le stage en responsabilité m’a permis de me confronter pleinement à cette 6ème compétence. Lorsque l’on enseigne on s’adresse bien sûr à des élèves, mais aussi à des personnes avec leurs histoires et leurs origines. Ce qui m’a surtout marqué et ce dont je me souviendrai, c’est bien l’ambivalence de la prise en compte de la diversité : il faut à la fois être conscient des élèves présentant des particularités « handicapantes » ou rattachées à une minorité, mais aussi des élèves présentant des avantages ou des prédispositions à la réalisation des exercices. Pour ces derniers il faut par exemple leur donner de quoi ne jamais « s’ennuyer ».
7. Évaluer les élèves
C’est une tâche difficile que d’évaluer les élèves, il faut évaluer le plus possibles les copies en même temps pour avoir la même façon de corriger. Puis ensuite pouvoir comparer toutes les corrections afin de réaliser des ajustements. Mais on ne corrige pas une copie de la même façon qu’elle soit au début ou la fin du paquet, il faut essayer dans ce cas de garder un esprit impartial et faire des pauses. L’évaluation, je l’ai vu sur une de mes séquences, est aussi fortement conditionnée par le choix des critères de corrections, autrement dit : le barème aide beaucoup. Mieux est pensé le barème (choix des termes, diversité des points de corrections, répartition des points), plus la correction est objective et « facile ». Chose délicate aussi, mise à part l’évaluation classique des connaissance et/ou des compétences, on pense forcément à la prise en compte de l’attitude de l’élève, des efforts qu’il a fourni pour réussir l’exercice ou encore de l’évolution et de la progression issus des évaluations précédentes…
8. Maîtriser les technologies de l’information et de la communication
Pour ce qui est de travailler avec les outils contemporains de l’information et de la communication, je peux dire que cela est pour notre génération quelque chose d’acquis ou en tout cas qui est assez facile de l’être. De plus ces nouveaux outils sont amusants et vraiment pratiques (vidéo, didacticiel,…). La marge de manœuvre et les possibilités que ces nouvelles technologies offrent, n’ont de limites que notre imagination, autant dire que le champ des possibles est vraiment vaste. Je trouve aussi que les métiers d’art et les nouvelles technologies n’ont rien d’antinomique, bien au contraire, le futur de ces métiers plusieurs fois centenaires sera assuré par l’utilisation de l’informatique et outils contemporain d’usinage (Lycée Couffignal >> centre d’usinage à 5 axes !, capable de sculpter dans n’importe quelle coordonnée d’une sphère). Également pour ce qui est de la communication, l’utilisation de l’informatique via les messageries et/ou par l’intermédiaire d’un espace numérique de travail permet aujourd’hui d’interagir de façon rapide et pratique, qu’on soit au lycée ou chez sois.
9. Travailler en équipe et coopérer avec les parents et les partenaires de l’école
Bien sûr que le travail en équipe est primordial, on parle bien d’équipe pédagogique et d’équipe éducative autour de l’élève. Surtout pour nous, novice dans l’enseignement, il sera nécessaire de pouvoir se sentir intégrer dans une équipe pour monter des projets pédagogiques mais aussi pour être soutenu, comme nous aussi nous pouvons soutenir d’autres collègues. Il est important aussi de connaitre les leviers d’actions offert par le travail en équipe pour des cas de figure comme les signalements sur un élève, qui nécessitent une action rapide et un choix bien senti des interlocuteurs à aller voir.
10. Se former et innover
La 10ème place que tient cette dernière compétence n’est pas dû au hasard. Je trouve que cette compétence résume bien pour une partie, ce qu’est l’une des qualités de l’enseignant. C’est quelque part un grand avantage que de pouvoir soi-même déterminer son propre niveau et d’innover librement, d’expérimenter et d’essayer de nouvelles manières de procéder. C’est bien le propre du pédagogue de toujours amélioré ses méthodes d’enseignement. Si je devais expliquer une raison pour laquelle j’ai choisi la voix de l’enseignement, c’est bien la volonté d’apprendre, de rester quelque part « étudiant » qui a la chance de se former tout au long de son existence.
